Nom de plume ou patronyme ?

Si vous écriviez un livre, le signeriez-vous de votre nom, ou d’un nom d’emprunt ? C’est la question que chaque auteur doit se poser lorsqu’il se lance dans la publication de ses écrits.

Pour ma part, j’ai longtemps utilisé un nom de plume. J’avais envie que cette partie là ne soit qu’à moi. Aujourd’hui, internet est empli de tout et de n’importe qui, nul besoin d’utiliser mon nom pour m’amuser avec mes textes. Les forums sont emplis de pseudonymes, de noms inventés, que l’on peut changer au gré des humeurs. Le principal reste le texte, pas le nom.

Je me suis donc longtemps amusée avec mon alter ego, Sofie Loup, pour divers projets artistiques. Sofie car c’est ainsi que l’on écrit « Sophie » au Danemark. « Loup » car c’est un bout du prénom de mon papa, Jean-Loup, et le nom de famille de mon arrière grand-mère du coté de ma maman. Non pas parce que le loup est mon animal préféré (on m’a trop souvent posé la question, je me demande si Sophie Baleine serait vendeur ?).

Ainsi, lorsque je me suis lancée dans l’aventure de l’édition, la question que j’avais prise à la légère auparavant s’est posée plus sérieusement. En effet, une fois le livre enregistré à la BNF, on ne peut plus changer le nom d’auteur associé à l’œuvre.

Si l’on pratique un métier « public », ou culturellement sensible, il peut être parfois compliqué d’allier ses écrits, ses idées personnelles à ce métier. Aussi, si le livre est politiquement connoté, à caractère érotique, ou encore satyrique, il est d’usage de prendre un nom de plume, mais pas toujours.

La question s’est posée vis à vis de mon métier. Je travaillais avec des pays de culture très différente de celle de l’Europe. Les messages que je fais passer dans mon livre ne plairaient pas tous à certaines cultures. Mais ce sont mes messages, et ce sont mes convictions. Je suis fière de mon travail, et je revendique sa maternité. Ainsi, « Wildekat » est écrit par Sophie Bachet.

Et vous, si vous deviez prendre un nom de plume, lequel serait-il ?