Lors de l’écriture de mon livre, je répondais seulement au besoin de créer, et à mon plaisir. Je ne pensais pas à l’édition. Mais une fois le travail fini, je me suis posé la question. Que faire de mon livre, maintenant ?
- Garder le livre dans mon ordinateur et l’oublier. Quelle tristesse après tant d’années de travail !
- L’auto-édition : c’est à dire que je deviens mon propre éditeur et je fais tout moi-même. S’il est vrai que ce projet est intéressant pour apprendre plein de nouvelles choses (j’adore ça !), je sais aussi que je n’ai pas le temps de m’investir assez pour faire la promotion de mon livre à partir d’un réseau inexistant. Il existe des auto-édités qui rencontrent un franc succès mais ils le disent tous : c’est un travail à temps plein.
- Signer avec une maison d’édition classique et leur laisser éditer le livre. L’avantage c’est que l’on travaille en collaboration sur l’édition, c’est à dire que mon éditeur va me faire des retours et je travaillerais en fonction. Ensuite il créera la couverture, s’occupera de l’impression, la distribution et le marketing. En gros, beaucoup moins de stress pour moi et plus de temps pour me consacrer à l’écriture.
Comme je recherche cet échange privilégié avec un éditeur plutôt que de travailler dans mon coin, et que mon temps reste limité, l’édition classique fut donc ma préférence.
Je me suis lancée dans la recherche de maisons d’édition à compte d’éditeur (c’est à dire que c’est l’éditeur qui avance tous les frais et que l’auteur ne débourse rien. Il est important de noter que certaines maisons demandent des avances aux auteurs pour imprimer leurs livres et sont donc à comptes d’auteurs. En réalité ce sont des prestataires de services, et il faut y faire attention si ce n’est pas ce que l’on recherche).
Bien sûr chaque Maison d’Edition (ME) a sa propre ligne éditoriale donc mon livre doit pouvoir s’y insérer facilement. Cela signifie que j’ai commencé un travail de recherche pour lister les ME qui éditent de la fantasy. On enlève à cela celles qui ne reçoivent pas de manuscrits au moment de mes recherches (beaucoup ont pris du retard à cause de la Covid, ou sont simplement débordées), celles que je n’aime pas pour des raisons diverses (ligne éditoriale, types de livres édités, couvertures inesthétiques à mon sens, etc.)… J’ai obtenu une liste d’une vingtaine de ME auxquelles je voulais envoyer mon manuscrit. Des grandes et des plus petites.
Souvent lorsque je lis les auteurs édités, j’entends que dans les « grandes » maisons il y a beaucoup moins de contact, vous n’êtes qu’un jeune auteur noyé dans la masse. Avec une petite maison les rapports sont censés être plus personnels.
D’autre part, les grandes maisons demandent encore des envois papier de nos manuscrits, par la poste ( soyons raisonnables, et la planète dans tout ça ?!). Surtout qu’ils en reçoivent plusieurs par jour et statistiquement personne n’ouvrira votre livre et ce sera une forêt qu’on met au recyclage. Travaillant moi-même dans le développement durable, j’ai décidé de ne pas contacter ces maisons là.
Me voici donc il y a plus d’un an, à envoyer mon manuscrit à des ME. C’est long ? Oui, car à chaque fois il y a des demandes différentes : un résumé, un résumé détaillé, un synopsis de tous les livres de la série, un CV de l’auteur, le livre en entier, seulement les premiers chapitres, seulement des chapitres « représentatifs » (à chaque fois des demandes différentes sur l’interlignage, la taille, la police….) et bien sur la lettre à l’éditeur.
Mon premier envoi fut pour Beta Publisher, parce que c’est une maison jeune qui bouge beaucoup, avec des couvertures magnifiques, un super site web (ceux qui me connaissent savent que ma couleur préférée est le bleu-canard, qui est aussi celle de Beta Publisher ;). Camille, la directrice fait des vidéos intéressantes sur le monde de l’édition, on voit que sa maison bouge et qu’elle repousse les conventions. L’équipe travaille à développer le rapport direct entre l’éditeur et le public, et opte pour une transparence qui me plaît beaucoup. Et devinez quoi ? Ils ouvrent un café littéraire dans Paris 9ème d’ici Novembre, qui sera le cœur de la ME et permettra un rapport direct éditeur-lecteur (avis aux parisiens 😉 )
Ce fut donc un coup de foudre pour cette ME. Coup de chance ils avaient une ouverture pour les manuscrits pendant 4 jours.
Une fois que j’ai fait mon envoi, un ami auteur m’a conseillé d’envoyer à d’autres ME car le délai de réponse peut parfois aller jusqu’à 8 mois. C’est donc ce que j’ai fait, sur une dizaine de ME.
Début 2021, quelle surprise de recevoir une réponse positive, puis une deuxième ! J’ai donc eu la chance de pouvoir choisir ma ME, ce qui, je le sais est extrêmement rare sur un premier livre. Et encore plus de chance, une des réponses positives était celle de Beta Publisher… oh joie, oh bonheur !
Me voilà donc officiellement chez eux. Bien entendu comme toutes les ME, ils avaient déjà un calendrier plein pour 2021, donc la sortie de mon livre est prévue pour Février 2022… on s’en approche à grands pas les amis ! Ainsi, je vais commencer à vous parler plus régulièrement de cette aventure qui a pris une place toute particulière dans mon coeur, et partagerai ici et sur les réseaux sociaux les différentes étapes jusqu’à la sortie de mon livre, et après !
